Situation et préoccupations des entreprises landaises - 9 avril 2021

L’épidémie de Covid-19 continuant de s’accélérer, le Président de la République a décidé d’étendre les
restrictions en vigueur depuis la mi-mars dans certains départements à l’ensemble du territoire de France
métropolitaine, pour quatre semaines à partir du samedi 2 avril.
Parmi celles-ci, figurent malheureusement la fermeture des établissements considérés comme des
commerces qui ne sont pas de première nécessité, soit dans les Landes plus de 45% des commerces de
détail (3 975 boutiques au total).
La CCI des Landes a donc décidé de réactiver sa cellule d’urgence et d’accompagnement.

1- Demandes d’information et de précisions

• La liste des activités qui peuvent accueillir du public et des clients et de la manière dont se
déroule cet accueil (en direct, retrait de commandes, vente à emporter, sur rdv..) ne semble pas
clairement établie. Elle fait référence à plusieurs décrets, ce qui complexifie les explications et
suscite des tensions. C’est notamment le cas avec l’apparition de la notion tout à fait
nouvelle « d‘activité de livraison et de retrait de commande » cf. Confinement / Couvre-feu : quels
commerces sont ouverts ou fermés ? – professionnels | service-public.fr (service-public.fr)

• Beaucoup d’entreprises ont du mal à se repérer dans les modes de calcul du fonds de
solidarité et cherchent des informations sur le mois de référence, la prise en compte ou pas des
ventes à emporter ou l’activité qui prime dans ce calcul (pour celles qui en ont plusieurs
cordonnier et chausseur, coiffeur et salon de beauté…). Rien d’officiel pour cette nouvelle
période de couvre-feu généralisée n’est encore publié. Fonds de solidarité pour les entreprises,
indépendants, entrepreneurs | economie.gouv.fr

• Un autre type de questionnement a trait à la possibilité de recevoir individuellement des
clients sur rendez-vous, beaucoup ayant compris que l’autorisation donnée aux
concessionnaires automobiles était généralisée à d’autres activités.

• Enfin, se reposent les questions d’équité entre grandes surfaces multi-activités, qui ne
« ferment » pas toujours tous les rayons considérés comme n’étant pas de 1ere nécessité, et les
commerces de proximité ou, encore, entre les commerçants sédentaires et non sédentaire, à
l’exemple des merceries ouvertes en boutiques et interdites sur les marchés.

2- Des préoccupations marquées

• Les craintes de plus en plus affirmées du secteur du tourisme, de la restauration et des bars,
de leurs fournisseurs directs, de l’événementiel et de la nuit ainsi que du thermalisme qui n’ont
aucune visibilité sur la date de leur réouverture, ni sur les conditions de cette réouverture.
Les questions et attentes vis-à-vis de ces calendriers sont de plus en plus prégnantes comptetenu de la saison estivale qui approche.

• La trésorerie est extrêmement tendue, tout particulièrement pour les entreprises à
nouveau fermées, mais aussi d’une manière générale pour les jeunes entreprises ainsi que pour
les PMI de transformation de canards confrontées à l’absence durable de matière première. Les
perspectives pour ces entreprises s’assombrissent.

• Les entreprises industrielles ayant un projet d’investissement s’interrogent sur la manière
de réduire les délais des processus décisionnels qui permettent d’obtenir des réponses quant
au soutien apporté (ou non) par l’Etat ou BPI et le Conseil Régional dans le cadre des différents
règlements d’intervention ou du plan de relance.
Ces délais de réponse à un dépôt de dossier (environ 3 mois en moyenne) puis d’instruction, ainsi
que les différentes phases de décision, sont jugées extrêmes longs et incohérents par rapport
aux annonces d’une relance rapide moultes fois réitérée par le Gouvernement.

Contact de la Cellule d’accompagnement des entreprises et de commerces : 05 58 04 44 50

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